Au milieu d’un ciel étoilé, dans une obscurité vacillante, les spots se fixent sur les artistes et la foule retient son souffle. Le couple de funambules fait une pause, échange un regard avec le public, puis s’élance. Rien ne les retiennent si ce n’est ces longs rubans, accrochés au plafond et chatouillant à peine la piste.

Les pirouettes sont impressionnantes : tout va très vite alors que le temps semble s’être arrêté… Les acrobates atteignent le sol et closent leur numéro. C’est un triomphe : le public se lève pour un tonnerre d’applaudissements !

Bienvenue au Festival international du Cirque de Massy, de retour après deux ans d’absence. Je vais vous raconter comment 3 heures de spectacle m’ont émerveillée. Au programme : frissons, rires, étonnements mais surtout, beaucoup d’admiration.

Installation dans le chapiteau du cirque

Un véritable voyage dans l’univers du cirque

Dès l’entrée, j’oublie tout et suis transportée dans une autre temporalité. De douces odeurs de pop-corn et de sucreries me plongent dans une ambiance festive et enfantine. Les notes de l’orgue de barbarie bien typiques, sonnent au rythme d’une manivelle actionnée par un bénévole en costume rouge brodé d’or. Me voici plongée dans l’univers du cirque !

À 20h30, il est temps de s’installer sous le chapiteau principal. L’immense salle circulaire, bordée par les gradins, s’ouvre sur une scène de sable, le tout sous une toile bleu sombre rappelant le ciel nocturne. L’orchestre, perché au-dessus de la scène, se prépare pour le spectacle à venir. Je prends place timidement dans les gradins, envoûtée par cette atmosphère enchanteresse, presque onirique, appuyée par l’éclairage.

Madame Loyale, vêtue d’une magnifique tenue rouge, bleue et dorée nous accueille et ouvre le spectacle : la 28ème édition du festival peut commencer !

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Des artistes talentueux viennent du monde entier

Plus d’une vingtaine d’artistes sont présents pour exposer leur talent et promouvoir les arts vivants du cirque. Ils représentent des disciplines diverses et viennent d’Espagne, d’Ukraine, de Colombie, de Suisse, d’Angleterre, d’Italie et de France.

Le spectacle commence par les performances acrobatiques d’un couple français : c’est la première fois que j’assiste à une telle représentation. J’ai été scotchée ! On ressent tout, la puissance de l’athlète face à nous, la précision des gestes et la vitesse des mouvements, pourtant effectués avec beaucoup de légèreté.

Je n’ai pas pu retenir les noms de tous les artistes mais celui de Tatiana m’a marquée. Funambule sur fil mou, sa dextérité m’a éblouie. La prouesse ne résidait pas sur la hauteur, puisqu’elle se trouvait à quelques mètres du sol, mais c’était sa facilité déconcertante à danser sur le fil, non sans une certaine malice, moquant la gravité.

Le numéro de Tatiana n’a pas été le seul à m’épater ; Mickel Ferreri, détenteur de plusieurs records, nous a aussi subjugués avec la rapidité de ses jonglages. Ce soir-là, il a d’ailleurs battu un nouveau record : celui de jongler non pas avec 9 balles, mais 10 !

La magie et la surprise étaient aussi bien présentes. La performance d’illusionnisme m’a complètement perdue. J’ai bien essayé d’ouvrir l’œil, restant attentive à tout mouvement suspect sur l’arrière des structures, mais rien à faire… Les artistes disparaissaient et réapparaissent plus loin sans raison apparente, nous laissant le reste du public et moi dans l’incompréhension la plus totale. Étaient-ce des jeux de miroir ? Des tunnels secrets sous la piste ? Le secret restera entier…

Les numéros s’enchaînent tous aussi impressionnants les uns que les autres. Je crois que je suis passée par tous les états ! Mais le plus intense était de voir les artistes se balancer dans les airs, au mépris du vide et toujours avec élégance et aisance !

 

Des numéros de dressage plein de légèreté

À Massy, il n’y a pas d’animaux postiches. Pas d’éléphants ni de fauves qui enchaînent les acrobaties et qui sautent au travers d’anneaux enflammés, pressés par le fouet des dompteurs. D’ailleurs des dompteurs il n’y en a pas non plus : ce sont des dresseurs ! Trois numéros de dressage nous ont été présentés ce soir, ayant respectivement pour star des chèvres, des chiens et des chevaux.
Les animaux écoutent – ou n’écoutent pas – et sont récompensés avec des petites friandises pour leurs actions. Si l’animal ne veut pas faire le tour, libre à lui de ne pas le faire : les dresseurs improvisent et arrivent toujours à transformer le moment en un petit gag.

Les chèvres naines de Joséphine et Daniel nous ont bien étonnés en escaladant leurs petites plateformes, sur fond de musique traditionnelle bavaroise. C’était drôle ! Les petits chiens espiègles de Pat Clarisson ont quant à eux bien fait tourner la tête de leurs maîtres pour leur numéro, courant dans tous les sens lorsque ces derniers avaient le dos tourné, renversant le décor et aboyant à répétition, pour finalement réaliser quelques acrobaties bien épatantes !

Puis, changement d’ambiance avec l’arrivée de magnifiques chevaux pour un tour de piste plein de grâce et de poésie. L’un des chevaux, un bel étalon noir s’est cabré sur ses pattes arrière pendant de longues minutes pour nous laisser l’admirer. On aurait juré voir une certaine malice dans ses yeux, tant il avait la tête droite et fière, comme s’il avait bien conscience de sa beauté et de sa majesté ! Le ballet de la cavalerie du dresseur Sacha Houcke s’acheva sur une ovation du public bien méritée.

 

Numéro de clown

Les traditionnels numéros de clown

Le clown est pour moi comme pour beaucoup un peu ringard, voire effrayant quand je pense à celui de Stephen King. Mais quand Henry Ayala, le « prince des clowns » est entré sur scène avec son costume flamboyant et son nez rouge caractéristique, il a balayé tous mes a priori, et a illuminé la scène de son enthousiasme. Un enthousiasme candide sans être naïf pour autant, rempli de bonne humeur et de malices sans mauvaises intentions.

Rythmant la soirée par ses nombreuses apparitions entre les numéros des autres artistes, Henry s’est amusé à divertir le public. Il n’a pas fait monter les gens sur scène pour les ridiculiser, mais pour les taquiner, comme nous pourrions le faire entre amis. Les farces étaient toujours à point, naturelles et pleines de légèreté : on ne riait pas du clown mais on riait avec lui ! Mon numéro favori fut son jeu du serveur un peu maladroit. Le spectacle s’est transformé en un lancer de pâtes avec le public ! Les gags et maladresses d’Henry ont fait l’unanimité : j’ai même eu l’impression que les adultes étaient bien plus réceptifs que les plus jeunes !

 

Un festival qui prône le cirque d’hier et d’aujourd’hui.

Ce soir à Massy, la novice que j’étais a vu ses idées reçues et sa vision désuète du cirque renversés sans ménagement ! J’y ai trouvé cette ambiance typique du cirque que l’on connaît tous : les couleurs vives, la musique de l’orgue de barbarie, les moments à de tension soulignés par l’orchestre, ou bien cette culture typique de l’incongru et du remarquable. Pourtant, j’ai le sentiment de l’avoir redécouvert, comme dépoussiéré !

Proposant des numéros originaux, parmi les meilleurs du monde, le spectacle s’est adapté pour mieux correspondre à nos attentes et permettre au plus grand nombre de découvrir et de profiter des arts du cirque ! Quand la 29ème édition du Festival du Cirque International de Massy ouvrira son chapiteau l’hiver prochain, vous m’y trouverez à coup sûr ! Et vous ?

En savoir plus

Lieu exact
Parc Georges Brassens, Avenue du Maréchal Koenig 91300 Massy
Dates
Début d'année
Moyen(s) de s’y rendre
en voiture ou en RER B arrêt Massy Palaiseau
Tarifs
À partir de 15€

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