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Requiem de Fauré

95 rue de Paris
91400 Orsay

Latitude : 48.696422 / Longitude : 2.193671

06 81 47 42 53
On décrit souvent le Requiem de Fauré paisible, intime, rassurant mais l’œuvre n’est pas toute calme et tranquille. Les moments de drame sont brefs mais d’une intensité surprenante. En complément, motets de Dupré et Duruflé.

Description

- Le 16 décembre, Grande Chapelle de la Clarté-Dieu, 95 rue de Paris 91400 Orsay
- Le 17 décembre, Eglise St Christophe, 3 place de l'Eglise 78117 Châteaufort

Les concerts seront donnés par le Chœur du Mesnil et l’Ensemble vocal Folia, avec la soprano Morgane Collomb et le baryton David Turcotte, accompagnés à l’orgue par Esther Assuied, sous la direction de David Bray.
À la veille du centenaire de la mort du compositeur Gabriel Fauré (1845-1924), on dirait qu’il n’y a plus à présenter le Requiem, son chef-d’œuvre pour chœur et orchestre. Longtemps considéré comme une pièce écrite en partie en réaction contre les grandes messes de concert théâtrales du XIXe siècle, on décrit souvent cette Messe des défunts comme calme et paisible, intime, rassurante. Ce Requiem a même été appelé une « berceuse de la mort ».

Il est temps de réévaluer cette œuvre. Fauré a écrit : « Peut-être ai-je ainsi, d’instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement ! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose. »

La structure de l’œuvre est originale. À un certain point, la forme correspond à ce qu’on appelle le rite parisien. Suivant ce rite, Fauré omet la Séquence « Dies irae », obligatoire dans le rite tridentin et élément dramatique très prisé par d’autres compositeurs (Mozart, Berlioz et Verdi, en particulier). Fauré en garde seulement deux vers, « Pie Jesu Domine, dona eis requiem », qu’il met après le « Sanctus », pour remplacer le « Benedictus », ce qui est traditionnel selon le rite parisien. Néanmoins, il y ajoute le répons « Libera me », qui figure comme dernier mouvement dans le Requiem de Verdi, mais qui est rarement mis en musique par d’autres compositeurs : ce texte termine l’office dans l’église avant le départ pour le cimetière. Chez Fauré, l’œuvre s’achève avec les antiennes « In paradisum » et « Chorus angelorum », normalement prononcées devant la tombe, et ici regroupées en un seul et même morceau. C’est la première fois que ces textes ont été ajoutés à un Requiem musical, permettant ainsi au compositeur de clore sa pièce dans l’espoir de la paix.

L’œuvre n’est pourtant pas toute calme et tranquille. Les moments de drame sont peut-être brefs, mais ils sont d’une intensité qui peut surprendre. Dès la toute première note, en forte diminuendo, l’accompagnement donne le caractère, auquel le chœur répond, figé, ébahi, comme accablé par la tristesse. Les paroles sont toujours mises très en valeur. Malgré l’omission de la Séquence, les mots « Dies illa, dies irae » (ce jour, jour de colère) figurent quand même dans le « Libera me », le chœur en relief contre l’attaque violente des cors. Les harmonies sont souvent extraordinaires aussi : une alternance déconcertante, typique du compositeur, entre majeur et mineur et la juxtaposition inattendue d’accords à l’harmonie simple donnent un effet bien loin de ce qui était habituel dans la musique tonale de l’époque.

Informations pratiques

Ouvertures

Saturday 16 December 2023 between 8 pm and 10 pm.

Sunday 17 December 2023 between 4 pm and 6 pm.

Tarifs

Full price: from 15 €.

Langues

French

Situation